Connaissez vous les bienfaits de la micronutrition ?Â
La micronutrition s’intĂ©resse de près Ă l’impact des micronutriments sur le fonctionnement du corps humain. Les micronutriments sont les minĂ©raux comme le magnĂ©sium et les vitamines comme la vitamine D. Les micronutriments sont essentiels au fonctionnement des cellules, c’est pour cette raison que leurs carences provoquent des effets sur plusieurs systèmes.Â
Dans cet article, nous nous intĂ©resserons Ă quelques-uns des bienfaits de ces micronutriments pour la santĂ©.Â
Perte de poids
La perte de poids est un enjeu majeur de la santĂ© en France. Avec une hausse constante de l’obĂ©sitĂ© en France et dans le monde depuis 30 ans et avec une hausse des maladies chroniques, c’est une problĂ©matique loin d’ĂŞtre Ă©vidente. Les recommandations principales consistent dans l’activitĂ© physique et les changements alimentaires. Pour autant, optimiser l’apport en micronutriment peut ĂŞtre un atout remarquable pour accĂ©lĂ©rer et faciliter la perte de poids.
Par exemple, l’acide alpha lipoĂŻque, qui en plus d’ĂŞtre un puissant anti-oxydant, chĂ©lateur de mĂ©taux lourd, est un accĂ©lĂ©rateur du passage du glucose dans la cellule. Ceci permet au sucre d’ĂŞtre plus facilement utilisĂ© par le corps et par consĂ©quent de produire et consommer davantage les rĂ©serves graisseuses.
Ainsi, l’acide alpha lipoĂŻque a montrĂ© des amĂ©liorations dans les pertes de poids dans des Ă©tudes scientifiques sur le poids et l’indice de masse corporelle (2). Il faut savoir que rĂ©ussir Ă dĂ©montrer d’un simple complĂ©ment alimentaire un rĂ©sultat dans une Ă©tude en double aveugle est extrĂŞmement significatif. Car les participants sont peu triĂ©s, on ne sait pas oĂą peu leurs causes de prise de poids, et il faut montrer une amĂ©lioration sur la majoritĂ© de ces patients avec seulement un facteur. C’est donc extrĂŞmement intĂ©ressant.
Attention, cependant, dans une Ă©tude analysant ceux ayant rĂ©ussi une perte de poids, 90% des participants se sont engagĂ©s dans une activitĂ© physique intense et des changements alimentaires. Uniquement 10% ont rĂ©ussi par le biais seul de l’alimentation. D’ailleurs, les participants se sont globalement engagĂ©s vers une alimentation pauvre en graisse. Avec en moyenne 25% de l’apport calorique total.(1) Par consĂ©quent, il est fortement recommandĂ© de combiner l’activitĂ© physique, l’alimentation et les complĂ©ments alimentaires pour un maximum de rĂ©sultats.
SommeilÂ
Le sommeil est aussi une problĂ©matique rĂ©currente chez les patients. DifficultĂ© d’endormissement, rĂ©veil nocturne ou non rĂ©cupĂ©rateur, fatigue gĂ©nĂ©rale. Ces signes sont de plus en plus prĂ©sents et pourtant, c’est un domaine peu mis en avant en mĂ©decine classique. Cependant, les mĂ©canismes de synthèse de mĂ©latonine sont bien connus et il est Ă©vident qu’un apport adĂ©quat en micronutriments est essentiel Ă un sommeil qualitatif.Â
 Par exemple, le magnĂ©sium est indispensable au bon fonctionnement du sommeil et du cerveau, qui est très demandeur en ATP. De plus, il est nĂ©cessaire Ă la transformation de ce que l’on mange en mĂ©latonine. Qui est non seulement l’hormone du sommeil, mais aussi un prĂ©cieux antioxydant amĂ©liorant la qualitĂ© de vie.
Ainsi, comme vous pouvez le voir sur ce schĂ©ma, le magnĂ©sium est indispensable Ă la synthèse de mĂ©latonine, mais il n’est pas le seul. Un petit dĂ©jeuner riche en protĂ©ines est aussi nĂ©cessaire ainsi que des vitamines B, du zinc et du fer.
PrĂ©vention cardiovasculaire et neurodĂ©gĂ©nĂ©rativeÂ
Toute la difficultĂ© des maladies cardiovasculaires est leur caractère progressif et silencieux. Cela signifie que l’Ă©lĂ©vation de l’inflammation via diffĂ©rents phĂ©nomènes mesurables par prise de sang peut ne donner aucun signe jusqu’Ă l’arrivĂ©e de l’AVC ou l’infarctus.Â
Cependant, de nos jours, des tests sanguins sont disponibles pour Ă©valuer ces facteurs et prĂ©venir les risques de maladies cardiovasculaires. Ainsi, nous disposons de nombreux Ă©lĂ©ments pour agir, et il ne manque que la diffusion de l’information pour que ces tests deviennent des routines.
Bien que les causes majeures d’inflammation, qui est la base des maladies cardiovasculaires et neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, sont le stress et le surpoids. Il existe de nombreuses autres causes d’inflammation.
-Microbiote pro inflammatoire
-Homocystéine
-Carences en oméga 3
-Carences en anti-oxydant
-ApoE
-Troubles hormonaux
-LDL oxydés et la CRPus
Les LDL oxydĂ©s et la CRPus sont les consĂ©quences d’une inflammation excessive ou d’un manque de micronutriments. Ainsi, leur Ă©lĂ©vation justifie l’exploration des autres facteurs et leurs normalisations.
Entre autres, l’homocystéine élevée est un indicateur de risque de mortalité à court terme. En effet, ce produit agit comme des lames de rasoirs qui endommagent les artères. De même, tout doit être fait pour la normaliser. Et des supplémentations en vitamines B ou en hormones peuvent être efficaces pour se faire.
DĂ©pressionÂ
La dĂ©pression est une maladie complexe qui nĂ©cessite une approche pluridisciplinaire. Cependant, encore une fois, le rĂ´le physiologique des micronutriments sur le fonctionnement cognitif est bien connu. En effet, par exemple, les neurotransmetteurs pourvoyeurs de notre sensation de bien-ĂŞtre dĂ©pendent des omĂ©gas 3. Ressentir la sĂ©rĂ©nitĂ©, motivation, plaisir et apprĂ©ciation nĂ©cessite des membranes cellulaires riches en omĂ©ga 3. C’est-Ă -dire souples et fluides pour que les neurotransmetteurs puissent sortir des cellules et produire leurs effets.
De mĂŞme, de nombreuses Ă©tudes scientifiques ont pu dĂ©montrer l’impact de cet acide gras sur les troubles cognitifs. En particulier sur la dĂ©pression.
Une de mes études favorites sur les oméga 3 a évalué la proportion de troubles cognitifs sur les populations. Elle a pu dégager une relation dose-dépendante entre la consommation de poissons gras selon les régions et la fréquence des troubles cognitifs. (1)
Une mĂ©ta-analyse d’Ă©tudes contrĂ´lĂ©es randomisĂ©es en doubles aveugles a Ă©galement mis en Ă©vidence les bienfaits des omĂ©ga 3. Celle-ci a montrĂ© que ces acides gras peuvent soulager les symptĂ´mes de dĂ©pression quand on augmente leurs prises. (2)
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Anti-âge : peau et cheveux
Enfin, en plus de soigner, prévenir ou faciliter la prise en charge des maladies ou troubles fonctionnels. Les micronutriments sont amplement utilisés pour ralentir les effets du vieillissement sur la peau et les cheveux.
Il est bien connu que la vitamine A est cruciale pour une belle peau. Le rĂ©tinol est l’un des actifs favoris du monde de l’esthĂ©tique, pourtant, peu de personnes savent que le rĂ©tinol est une forme de vitamine A. Certes, en mettre sur la peau fonctionne, en consommer suffisamment pour que cela agisse sur la peau fonctionne aussi !
La difficultĂ© est que la vitamine A, comme tous les micronutriments, sera consommĂ©e en excès par le corps dans diffĂ©rentes situations. Par consĂ©quent, le but n’est pas seulement de prendre des complĂ©ments. Mais aussi d’adopter des habitudes qui Ă©vitent la surconsommation de ces micronutriments prĂ©cieux. Ce qui consiste en de bonnes habitudes de gestion du stress, de sommeil, d’activitĂ© physique, d’Ă©quilibre Ă©motionnel et de liens sociaux de qualitĂ©.
(1)Long-term effectiveness of diet-plus-exercise interventions vs. diet-only interventions for weight loss: a meta-analysis
(2)https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28295905/
(3) Dietary n-3 PUFA, fish consumption and depression: A systematic review and meta-analysis of observational studies
(4)Efficacy of omega-3 PUFAs in depression: A meta-analysis








