Dépression
Vous souhaitez connaître les symptômes de la dépression ? Qu’est ce qui peut expliquer ces signes ? Comment traiter la dépression ? Faisons le tour de ces questions dans cet article.
Les symptômes de la dépression
Tout d’abord, l’ouvrage de référence pour le diagnostic des troubles mentaux est le DSM. Cela signifie diagnostic et statistique des troubles mentaux. Il est régulièrement mis à jour pour arriver à la cinquième version en 2013.
Les symptômes de dépression défini dans ce livre sont :
-Humeur dépressive (mélange de sentiment d’inutilité et de tristesse) presque toute la journée, presque tous les jours.
-Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes, ou presque -toutes, les activités la plupart du temps, presque tous les jours.
-Perte de poids significative en l’absence de régime ou prise de poids, ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours.
-Un ralentissement de la pensée et une réduction des mouvements physiques (observables par les autres, et pas seulement des sentiments subjectifs d’agitation ou de ralentissement).
-Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
-Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée presque tous les jours.
-Diminution de la capacité à penser ou à se concentrer, ou indécision, presque tous les jours.
Mais ce n’est pas tout. Pour que l’on puisse parler de dépression, il faut également que ces symptômes aient un impact significatif sur la vie du patient. C’est-à-dire que cela l’empêche de réaliser sa vie personnelle ou professionnelle.
Classiquement, les symptômes sont attribués à une baisse de sérotonine dans le cerveau. En effet, la sérotonine est le neuromédiateur de la joie, de la sérénité, du sentiment d’utilité et d’intérêt. Mais la grande question reste, pour quel raison peux on manquer de sérotonine ?
Quels sont les causes de la dépression ?
Pour commencer, une équipe de chercheurs a réalisé un superbe travaille en analysant les facteurs prédisposant aux dépressions.(1) Pour cela, ils ont analysés 134 méta-analyses pour en retenir 8 et garder les facteurs prédisposant suivant :
->Veuvage
->Abus dans l’enfance
->Stress au travail
->Obésité
->4 à 5 facteurs de risque métabolique (BMI, protéine C réactive, hypertension, hémoglobine glyquée, HDL cholestérol bas).
Ainsi, nous avons 2 facteurs liés aux traumatismes émotionnels. Ces traumatismes entraînent des modifications de l’utilisation de la sérotonine en situations de stress. Une augmentation de la stimulation du système nerveux sympathique lors des stress. Et une augmentation de la dépense en cortisol pour des événements stressant.(2)
Cela signifie que ces personnes dépensent plus d’énergie lors de stress. Et ressentent du stress pour des situations moins stressantes que les autres. Ce qui augmente la perte en micronutriments (qui sont utilisés pour réagir au stress et produire la sérotonine).
Pour imager, ces personnes vont appuyer sur le frein 300 mètres avant la voiture devant eux sur l’autoroute. Ce qui augmente le nombre de réactions stressantes dans la journée.
De la même manière que pour les autres causes, ces réactions décuplées entraînent un épuisement des micronutriments plus rapides (zinc, magnésium, vitamine B etc.) et des dysbioses.
Ce qui entraîne une diminution de la capacité à synthétiser la sérotonine. C’est ainsi que l’on rentre dans un cercle vicieux ou le corps est plus sensible au stress. Et que le stress augmente la sensibilité au stress.
(1)https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022395617310920?via%3Dihub
(2)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3769180/
Les traitements de la dépression
Tout d’abord, il existe autant de traitements de dépression que de dépressifs. Chaque personne ayant une combinaison unique de facteurs qui composent sa dépression. Ainsi, la première chose est d’identifier la cause de sa dépression et de se diriger vers la personne adaptée.
Ainsi, si vous avez une obésité et des facteurs de risques métaboliques sans autres facteurs. Il est rationnel de se diriger d’abord vers des changements hygiéno-diététiques avant un suivi psychologique. Inversement, en cas de choc émotionnel, il est plus logique de se diriger d’abord vers un soin psychologique. Et enfin, en cas de stress professionnels, vers une thérapie de gestion du stress.
Cependant, la difficulté dans ce puzzle est que certains chocs émotionnels induisent des amnésies traumatiques. C’est à dire que les abus provoquent un oubli du traumatisme. Ainsi, il n’est pas évident pour la victime de se diriger vers la bonne personne.
Les deux chocs les plus étudiés sont les chocs de guerre et de violences sexuelles. A titre d’exemple, pour les violences sexuelles, sur environ 1200 patients. 34% relatent une amnésie partielle ou totale. 83% de ces patients souffrent d’amnésie partiel ou total pendant 1 ans à 40 ans.(1)
Ainsi, en cas de dépression, en particulier résistante aux traitements. Il est recommandé de consulter un psychologue ou psychiatre qui dispose des compétences pour évaluer et prendre en charge ce trouble.
La psychologie
Premièrement, les recommandations de bonnes pratiques se dirigent en première intention vers les thérapies cognitives et les antidépresseurs. Elles suggèrent également l’EMDR pour les stress post traumatiques qui donnent les symptômes suivant :
-souvenirs récurrents, involontaires et intrusifs de l’événement
– évitement des stimuli associés au traumatisme,
-altérations négatives des cognitions ou de l’humeur associées à l’événement, ou engourdissement (ou les deux).
-des altérations de l’excitation et de la réactivité, y compris une sensibilité accrue à une menace potentielle.
L’enjeu des thérapies cognitives est de vous aider à développer des stratégies pour dépasser les problèmes récurrents. Ceci en découpant ce problème en plusieurs parties surmontables.
Les antidépresseurs permettent d’augmenter la disponibilité de la sérotonine dans les synapses. Ainsi, vous ressentez davantage la sérénité, le sentiment d’utilité, l’intérêt et la joie.
(1)https://www.apa.org/ptsd-guideline/ptsd.pdf
(2)https://www.apa.org/depression-guideline/guideline.pdf
La gestion du stress
Deuxièmement, en cas de situations ou la réaction au stress devient altérée. Donc en particulier pour les patients ayant subi un traumatismes émotionnels. Ou des patients dans une situation de stress chroniques. Il peut être envisagé de réaliser un travail sur la gestion du stress.
Le meilleur marqueur dont nous disposons actuellement sur la gestion du stress est la variabilité de fréquence cardiaque (HRV). De manière extrêmement intéressante, lief, une entreprise américaine, a développé un produit ingénieux à partir de la HRV. En effet, leur produit se colle en dessous du pectoral. Et il envoie une vibration dès que la variabilité de fréquence cardiaque diminue trop.
Cette vibration invite au recentrage sur sa respiration, qui est un formidable modulateur de la réponse au stress. Ainsi, lief a obtenu des résultats supérieurs aux thérapies cognitives classiques seules pour l’amélioration de l’anxiété.(1)
En outre, ce produit devrait être accessible en Europe au milieu de l’année 2022. Par ailleurs, il bénéficie déjà du remboursement par les compagnies d’assurances aux Etats-Unis.
Ainsi, l’amélioration de la variabilité de la fréquence cardiaque est la pierre angulaire de la gestion du stress. D’ailleurs, Il existe de nombreux moyens d’améliorer cette HRV, en allant de la prière jusqu’à l’aromathérapie. Mais les stimulus les plus puissants restent une activité physique régulière et des exercices de respiration. Et bientôt, Lief en Europe, on l’espère. la
(1)https://blog.getlief.com/introducing-hrv-autodosing/
La micronutrition
Troisièmement, et en particulier pour les personnes en surpoids ou souffrant de facteurs de risques métaboliques. La micro-nutrition peut être un allié précieux.
En effet, il faut savoir que la sérotonine se synthétise à partir des protéines du matin et avec un microbiote sain. Or, le microbiote et les processus de transfert de la sérotonine vers le cerveau sont perturbé en cas d’inflammation.
De plus, pour ressentir les bienfaits de la sérotonine, il est nécessaire de bénéficier d’un apport optimal en magnésium et oméga 3. De même, le zinc à montré des bénéfices importants pour les symptômes dépressifs.
Enfin, il est primordial d’avoir des mitochondries fonctionnant optimalement pour donner l’énergie aux cellules du cerveau. En effet, elles sont les plus gourmandes en énergie et les premières à en manquer. Ainsi, c’est une raison de plus pour se diriger vers une alimentation anti-inflammatoire de type méditerranéenne. Qui à également montré des effets bénéfiques pour la perte de poids et la protection cardio-vasculaire.

L’activité physique
Enfin, l’activité physique est un véritable anti–dépresseur naturel. Qui est particulièrement efficace en cas de sédentarité et facteurs de risques métaboliques.
L’activité physique augmente la biodisponibilité de la sérotonine. Or, pour rappel, la sérotonine est le neuromédiateur qui permet de ressentir :
-Sérénité
-Sensation d’être utile
-Intérêt pour les autres et en générale
-Capacité à relativiser
-Baisse de sensibilité à la douleur
-Meilleur sommeil
L’activité physique permet également de remplacer les mauvaises mitochondries. Ce qui diminue l’inflammation cérébrale et favorise la captation de la sérotonine.
Conclusion
D’après l’organisation mondiale de la santé, les dépressions sont l’une des causes principales d’invalidité. Et elles contribuent largement à la morbidité dans le monde. C’est une pathologie complexe pour laquelle moins de 30% des patients répondent aux traitements classiques. C’est-à-dire la traitement cognitif et les antidépresseurs. (1)
De plus, sous anti-dépresseurs, d’après une étude, 85% des patients relèvent des symptômes dépressifs moyen à sévères. Ces patients seront tout de même comptabilisés comme “a succès ” car ils ont bénéficié d’une amélioration via les anti-dépresseurs. (2)
Ainsi, les antidépresseurs et les traitements cognitifs permettent de soulager les symptômes mais permettent rarement de bénéficier d’un retour à un fonctionnement normal.
De plus, les antidépresseurs sont souvent recommandés à long terme en cas de dépressions majeurs. Or, ceux-ci diminuent progressivement la sensibilité à la sérotonine. Via une augmentation permanente de sérotonine dans les synapses, les récepteurs deviennent de moins en moins sensibles à la sérotonine. Ceci induit le risque de créer des patients insensibles à la sérotonine et contraint d’augmenter toujours les médicaments.
Ainsi, pour les patients résistants, il est nécessaire de se tourner vers d’autres approches dont l’activité physique, la gestion du stress et la micro-nutrition le plus vite possible. Afin de s’exposer le moins possible à la difficulté à cesser les antidépresseurs.
Ensemble, ces modalités thérapeutiques diminuent la perte de micronutriments associés au stress. Augmente la sérotonine disponible via un microbiote sain. Ce qui permet au patient d’être moins sensible au stress de la vie et de ressentir la joie et la sérénité que la vie peut offrir dans des conditions normales.
(1)https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34459676/
(2)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4970636/