Fatigue Persistante : Causes, Solutions et Traitements pour Retrouver de l’Énergie
Vous vous demandez pourquoi vous êtes fatigué ? Comment faire pour lutter contre la fatigue ? Quels sont les traitements contre cette sensation invalidante ? Faisons le tour de ces questions répandues dans l’article.
Pour commencer, il est important de différencier deux types de fatigue. La première vient d’un processus infectieux ou tumoral pathologique. La deuxième vient d’un manque de micronutriments (vitamines, minéraux, anti-oxydants) ou d’hormones.
Bien entendu, l’association de ces deux types de fatigues est possible. Et c’est dans ce cas que la fatigue sera la plus intense.
Fatigue tumorale et infectieuse
La fatigue pathologique présente deux causes majeures : infectieuse et tumorale.
Une perte d’appétit et un amaigrissement brutale viennent souvent avec la fatigue tumorale. Il faut donc la suspecter devant toute apparition de fatigue. En particulier si elle est rapide, intense et résistante au sommeil. Ceci justifie la consultation chez votre médecin en cas de fatigue intense et inexpliquée.
La fatigue infectieuse peut être liée à des infections chroniques bruyantes comme le VIH, l’hépatite B, hépatite C. Elles induisent des signes spécifiques bruyant qui poussent à la consultation. Votre médecin, à l’aide de tests sanguins, pourra les diagnostiquer.
La fatigue pathologique peut bien sûr être réactionnelle. C’est-à-dire en réaction à une infection récente. Cette fatigue vient du processus mis en jeu pour lutter contre l’infection aiguë.
La fatigue infectieuse peut également venir d’infections plus bénignes comme le rhume, une grippe ou une intoxication alimentaire. Elles viennent d’une sur-stimulation du système immunitaire qui vide les réserves en micronutriments. Et altère le fonctionnement des cellules induisant une fatigue intense.
Fatigue par infection froide
Ces infections peuvent également devenir chroniques et induire des changements du microbiote à la base de la fatigue. Ainsi, ont appellent ces infections chroniques « froides » « silencieuses » ou « quiescentes ». Cela signifie qu’elle reste dans le corps en se rendant invisible au système immunitaire. Et attendent une faiblesse (stress ou nouvelles infections) pour s’activer et se répandre en déclenchant une cascade d’inflammations.
Nombre de porteurs
A noter que nous sommes tous plus ou moins affectés par ces infections chroniques, voici à titre d’exemple, le nombre de personnes infectées par ces bactéries :
30% S.aureus chez sains
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4451395/#B1
30% à 60% H.pylori
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25167938/
90% Epstein–Barr virus (EBV)
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6008310/
HPV : 10% chez femmes asympto et 32% en tout
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2020.552028/full
Ces infections peuvent donc rester sous contrôle du système immunitaire à l’état silencieux. En particulier en présence d’un environnement micro-nutritionnelle optimal. En effet, celui-ci permet le fonctionnement des lymphocytes T régulateurs. Qui vont réguler le système immunitaire pour empêcher leurs développements et des réactions immunitaire exagérés.
Fatigue fonctionnelle
Cortisol et ATP
C’est ce qui explique que ces infections sont à la frontière de la fatigue pathologique et fonctionnelle. Car elles proviennent de virus ou bactérie, mais sont dépendantes du fonctionnement de l’hôte. Raisons pour laquelle certains porteurs resteront asymptomatiques, tandis que d’autres développeront des symptômes multiples.
Je parle plus en détails des symptômes associés aux porteurs d’infections dans cet article. Vous pourrez ainsi suspecter être porteurs et voir des pistes de traitements de ces infections chroniques silencieuses.
Tout d’abord, la fatigue fonctionnelle serait en théorie uniquement le fruit de manque d’hormones ou micronutriments. Cependant, cette fatigue facilitant l’expression d’infection froide et inversement, il est rare que ce soit le cas. En général, nous avons plutôt un mélange des deux processus.
Cependant, à des fins de simplification, voyons en détail les différentes causes de fatigue fonctionnelle et les différents symptômes associés.
La fatigue est la résultante d’une difficulté du corps à produire de l’énergie. Or, le corps produit l’énergie ressent la sensation d’énergie majoritairement via un statut optimal en cortisol, en hormones thyroïdiennes, en insuline, en ATP (monnaie énergétique), en dopamine et en noradrénaline.
Cependant, une dysbiose ou une candidose peut produire certains composés qui vont ralentir les mitochondries. Et ainsi provoquer une fatigue, des signes de dépression et des douleurs abdominales ou ballonnement.
Egalement, un stress chronique peut entraîner une surproduction de cortisol puis un défaut de cortisol. C’est respectivement, le burn-in et le burn-out.
En outre, l’activité physique permet de remplacer les mitochondries qui ne fonctionnent plus bien. Ainsi, elle peut améliorer certaines fatigues chroniques de manière spectaculaire.
Malgré cela, en cas de burn-in ou burn-out par exemple. Une activité physique trop intense peut augmenter la fatigue. Dans ce cas, il faudra privilégier une activité douce et une augmentation d’intensité progressive.
Dopamine et noradrénaline
la dopamine est un neuromédiateur qui permet d’avoir l’énergie dès le réveil.Mais aussi d’avoir de la motivation et de ressentir le plaisir des relations et des hobbies. La noradrénaline est accélérateur qui permet de continuer ses activités au long de la journée.
Ces deux éléments viennent d’un microbiote eubiotique. C’est-à-dire qui dispose de bactéries qui permettent la synthèse de ces éléments. Cette production est également favorisée par un petit déjeuner protéiné dont je parle ici.
Le zinc, le magnésium et la vitamine B6 sont nécessaires pour produire ces éléments. De même le stress ou un excès de glucides favorise la baisse de dopamine.
Thyroide
Tout d’abord, les hormones thyroïdiennes vont avoir un lien étroit avec les mitochondries vues plus haut. En effet, celles-ci vont stimuler le fonctionnement des mitochondries. C’est pour cette raison qu’une hypothyroïdie franche ou fonctionnelle va entraîner des sensations de lenteurs, ralentissements et fatigues, en particulier matinal.
Le fonctionnement thyroïdien est également indispensable à un bon microbiote. Celui-ci permet une production adaptée d’acide gastrique et de bons mouvements intestinaux. Ainsi, un manque de fonctionnement thyroïdien favorisera le développement de mauvaises bactéries, diminuant l’immunité, le fonctionnement des mitochondries et la synthèse de dopamine et noradrénaline.
L’insuline
L’insuline est également une hormone pouvant donner des fatigues en cas de carence. C’est ce que ressentiront les personnes ayant un prédiabète ou diabète avec une résistance à l’insuline. En particulier pendant le repas ou des collations riches en sucres où l’insuline augmente.
Cependant, la fatigue après le repas peut aussi être le signe d’un burn-in car le cortisol induit le relâchement de glucose dans le sang en cas de stress. Comme si vous mangiez un cookie bien sucré. Mais sans le plaisir qui va avec. Et l’insuline pousse le glucose dans les cellules. Ainsi le stress chronique peut aboutir à une sur-stimulation de l’insuline.
Il existe également des voies communes entre l’inflammation et l’insuline. Ainsi, une infection chronique ou une alimentation hyper-inflammatoire peut aboutir à une résistance à l’insuline. Et une alimentation trop riche en sucres peut aboutir à de l’inflammation également.
D’où l’importance de la gestion du stress et d’une alimentation adaptée à sa dépense en énergie.
Conclusion sur la fatigue : solutions pour s’en sortir
Pour finir, vous l’aurez compris, la fatigue est un phénomène complexe qui relève la majorité du temps de processus bénin et fonctionnel. Mais aussi parfois de phénomène pathologique. Ce qui explique la nécessité de consulter son médecin en cas de fatigue nouvelle et inhabituelle.
Une fois les fatigues pathologiques écartés, il est nécessaire d’optimiser le fonctionnement des mitochondries, du microbiote et de production hormonale via des changements alimentaires, d’hygiène de vie et éventuellement à l’aide de compléments alimentaires.
L’idéal est de mettre en place ces changements de manière progressive selon votre niveau de fatigue et votre situation de vie. Une mise en place progressive peut être :
-Mise en place d’un petit déjeuner protéiné
-Augmentation de la consommation de légumes et baisse des glucides (pains, pates, riz, pommes de terre)
-En cas de sédentarité et de baisse de fatigue via la pratique sportive, augmentation progressive de l’activité.
-Consommation d’acide alpha lïpoique, magnésium, vitamine D, curcuma.
–Gestion du stress via l’étude de la variabilité de fréquence cardiaque, yoga, activité physique etc…
-Consultation chez un micro-nutritionniste, naturopathe, diététicien, médecin fonctionnel pour analyse de sang et correction précise des carences en micronutriment voire en hormones.
Dans tous les cas, la fatigue chronique est un signal à prendre au sérieux et peut se dissiper après plus d’un an. Raison pour laquelle il faut y rester attentif, consulter et modifier ses habitudes vers des habitudes saines dès que possible.