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Magnésium : Bienfaits, compléments alimentaire, effets secondaires

Magnésium

Vous vous demandez quels sont les bienfaits du magnésium ?  Quel complément choisir ? Faut-il le consommer dans les aliments ou dans les compléments ? Quels effets secondaires ? Rentrons dans ce sujet passionnant dans cet article.

Les bienfaits du magnésium

Tout d’abord, il est essentiel au fonctionnement normal et optimal de l’ensemble du corps. En effet, il est impliqué dans la majorité des fonctions du corps en étant cofacteurs de plus de 300 réactions enzymatiques . Son importance est capitale en particulier du fait de son action de facilitateur d’utilisation de l’ATP, notre monnaie énergétique.

Ainsi, à chaque fois que notre corps a besoin d’ATP pour une action, le magnésium facilite son utilisation. Par exemple pour l’activation des nerfs ou pour la contraction musculaire. Ceci explique d’ailleurs les crampes et les tremblements de paupières.

En effet pour que le muscle se relâche après une contraction, il lui faut consommer de l’ATP. Ainsi un manque de magnésium produira une difficulté à consommer cet ATP. Et ainsi une difficulté à relâcher le muscle, ce qui donne une crampe.

Les autres bienfaits du magnésium sont nombreux grâce à cette fonction. Ainsi, passons en revue quelques-uns de ces bienfaits. Mais vous l’aurez compris, cette liste est non exhaustive.

Le magnésium et le sommeil

Pour commencer, le magnésium est indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Celui-ci est le plus fort consommateur d’ATP. Par conséquent, il est très demandeur de magnésium.

De plus, il est nécessaire à la transformation de ce que l’on mange en mélatonine. Qui est non seulement l’hormone du sommeil, mais aussi un précieux anti-oxydant améliorant la qualité de vie.

Comme vous pouvez le voir sur ce schéma, le magnésium est indispensable à la synthèse de mélatonine, mais il n’est pas le seul. Un petit déjeuner riche en protéines est aussi nécessaire ainsi que des vitamines B, du zinc et du fer.

Synthèse de mélatonine simplifiée

Le magnésium et l’arthrose

Avant toute chose, il faut savoir que le magnésium intervient à quasiment toutes les phases de régénération du cartilage (1).

De plus, une étude a pu montrer des effets bénéfiques chez les rats avec l’injection de magnésium dans les articulations. Ceci par la diminution de la douleur et la baisse de dégradation du cartilage.

De plus une étude chez l’homme montre que la consommation élevée d’aliment riche en magnésium est associée à la baisse de l’arthrose quand des taux sanguins supérieurs à 1mmol de magnésium sont retrouvés.

Cela suggère que les personnes qui absorbent bien le magnésium avec une consommation élevée de magnésium sont davantage protégés de l’arthrose.

Néanmoins, une méta analyse suggère qu’il n’y à pas d’association entre le magnésium et le risque d’arthrose. Or cette méta-analyse n’a pas sélectionné les articles ayant étudié les taux sanguins de magnésium. Mais seulement l’apport alimentaire et les symptômes.

Ainsi on peut supposer que l’absence de preuve de cette méta-analyse est associée à la mauvaise assimilation et non l’absence de bienfait du magnésium.

En effet, il est possible que les personnes ayant mangé beaucoup de magnésium souffrent d’arthrose autant que les autres. Du fait qu’ils absorbent mal ce magnésium et présentent donc en réalité des taux sanguins faibles. Ce qui explique pour quoi on ne trouve une association que chez les personnes qui ont un taux sanguins élevé.

De plus, une étude montre que les processus d’absorption du magnésium sont mal compris. Et qu’une dysbiose où un excès d’inflammation peuvent être associés à un manque d’absorption du celui-ci.(2)

En conclusion, la physiologie est claire : la magnésium est indispensable à la lutte contre l’arthrose. Les études le sont moins, mais des éléments vont en cohérence avec cette physiologie.

Malgré cela, il faut rappeler qu’il n’y a pas ou peu de corrélation entre l’arthrose identifiée à l’imagerie et les douleurs. Ainsi, vous pouvez avoir de l’arthrose et n’avoir aucune douleur et inversement réciproque.

D’autres mécanismes sont impliqués dans la douleur dont la sensibilisation centrale… dans lequel le magnésium joue un rôle important.

(1)https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0271531721000142?via%3Dihub

(2)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6855624/

 

Le magnésium et les douleurs chroniques

Physiologie

Pour commencer, les douleurs chroniques sont des douleurs de plus de 3 mois. Elles sont complexes et majoritairement associées à un ensemble de facteurs dont la nutrition.

L’un des processus exploré en neurophysiologie de la douleur est le concept de sensibilisation centrale. Ce concept implique une augmentation de la transmission du message douloureux. Associé à un ensemble de facteurs, dont le stress, la peur, le catastrophisme autour de la douleur et des facteurs psycho-sociaux.

Cependant, d’un point de vue physiologique, la transmission du message douloureux dépend du magnésium. En effet, celui-ci est garant de la polarisation des cellules nerveuses. Or, plus elles sont polarisées, plus il faut beaucoup de messagers pour la dépolariser. Ainsi, plus vous avez de magnésium, moins vous ressentez la douleur rapidement.

Pour illustrer, c’est comme si pour une catapulte, il faut 50 pierres pour déclencher le jet de la catapulte. Mais le nombre de pierre requise dépend du nombre de gardes. Si vous avez plein de gardes, ils peuvent mettre plein de pierres. Si vous en avez qu’un, à chaque pierre, la catapulte se déclenche.

En présence de magnésium, il vous faut 50 messagers douloureux pour avoir le signal de douleur. En son absence, beaucoup moins. C’est ce qui fait que le magnésium facilite le passage aux douleurs chroniques.

Etudes

Malgré cela, peu d’études ont évalué l’effet du magnésium sur les douleurs chroniques. Et sur 6 études, seul 2 ont mis en évidence un effet sur la douleur.

Cependant, ces études sont fortement critiquables. Elles utilisent majoritairement des formes peu bio-disponibles du magnésium. Et n’évaluent pas le taux sanguin des participants.

Par conséquent, nous n’avons aucune idée de l’absorption et le degré de correction d’éventuelles carences. Ainsi, on peut supposer que l’apport a été beaucoup trop faible dans l’ensemble des études.

Donc, dans ces conditions, le fait que deux études aient pu montrer des effets positifs est extrêmement encourageant. Et au regard des mécanismes du magnésium sur la douleur, on peut totalement supposer des effets importants chez les douloureux chroniques.

D’autant plus lorsqu’un contexte stress est associé au contexte clinique du patient, comme nous allons le voir.

Par ailleurs, une étude suggérant l’absence d’effets significatifs du magnésium sur la douleur. A pu montrer une baisse de douleur paroxystique et une amélioration de l’état émotionnel.

De plus, deux études sur les fibromyalgiques ont également pu démontrer une baisse significative des douleurs. Ainsi qu’une amélioration du stress. (1)

Fait intéressant, une des études à utiliser des doses progressives. C’est-à-dire une augmentation des doses jusqu’à atteindre des effets secondaires ou la réduction de douleurs. Ce qui garantit qu’une dose suffisante a été administrée.

(1)Magnesium for Pain Treatment in 2021? State of the Art

Le magnésium, un lien proche avec le stress et l’angoisse

Physiologie

Tout d’abord, le lien entre le stress, l’angoisse et le magnésium est aisément visualisable. Ceci grâce à la connaissance des voies de synthèses de la sérotonine, qui est le neuromédiateur du calme, de la sérénité et la satisfaction. Vous pouvez le trouver en schéma plus haut.

Mais également par la connaissance de l’effet du stress, qui induit un rejet de magnésium dans l’urine. En effet via la stimulation des surrénales, l’aldostérone est secrété conjointement au cortisol, aboutissant à une fuite urinaire de magnésium.

De plus, pour la synthèse de cortisol, le magnésium est également nécessaire. Ainsi, un excès de synthèse de cortisol aboutit à un épuisement des réserves du celui-ci.

Or, le magnésium exerce aussi un effet calmant sur les pensées via une hyperpolarisation des membranes nerveuses. Cette hyperpolarisation permet de diminuer les messages nerveux, tout comme pour la douleur.

Ainsi, un manque de magnésium aboutit à des pensées incontrôlables et excessives. Ce qui induit un cercle vicieux. Car ses pensées poussent au stress qui vide le magnésium. C’est ainsi, qu’il peut être difficile de sortir d’un état de stress et d’hyper-réflexion.

Etudes

Pour commencer, de nombreuses études ont montré l’impact du magnésium sur les troubles de l’humeur chez l’homme. En effet, une revue systématique c’est attaché au lien entre le taux sanguin de magnésium et les dépressions. 10 études sur 12 rapportent une association entre le taux sanguin et les symptômes dépressifs. (1)

Cependant, encore une fois, plusieurs méta-analyses se sont intéressées à la corrélation entre l’apport alimentaire de magnésium et les dépressions.

Et ces études ne suggèrent pas de lien entre les deux.

Ceci s’explique par le fait que l’apport alimentaire et le taux sanguin sont peu corrélé. Selon la gestion du stress de l’individu, sa capacité d’absorption, ses variabilités génétiques et la présence de pathologies associées ou non, la consommation de magnésium n’aura pas du tout le même effet d’un individu à un autre.

Ces méta-analyses ne montrent donc pas l’absence d’effet du magnésium sur les troubles de l’humeur. En revanche, il montre que même un apport alimentaire élevé en magnésium n’est pas suffisant pour une partie des individus pour avoir un apport suffisant de celui-ci.

(1)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7352515/

 

Le magnésium et la santé cardiovasculaire

Le magnésium a également été étudié et associé à des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire.

Non seulement via des effets directs sur l’hypertension. Mais aussi via l’amélioration des mécanismes causaux des maladies cardio-vasculaires. Notamment via l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, du profil lipidique et de la glycémie (1).

De façon intéressante, on sait que le régime méditerranéen, riche en poisson, huile d’olive, légumes et relativement pauvre en féculent est associé à une protection cardio-vasculaire.

Or, ce régime est non seulement riche en magnésium, mais aussi pauvre en inhibiteur d’absorption du ce minéral… Ceci pourrait donc être un des éléments expliquant les bienfaits de ce régime.

Dans tous les cas, une raison de plus d’être attentif aux signes de manque de magnésium et à son apport adéquat.

(1)https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22051430/

Le magnésium et les cheveux

Premièrement, le magnésium ne semble pas avoir d’effet direct sur la stimulation de la poussée ou la qualité du cheveu.

En revanche, le magnésium a un impact sur l’une des composantes associées à la perte de cheveux : le stress. Comme nous le verrons plus tard.

En effet il existe des études qui ont pu mettre en évidence plusieurs mécanismes associés au stress conduisant à la perte de cheveux. Ceci peut passer par l’effet du cortisol sur l’accélération des phases du cheveu. Ou par l’excès de conversion de testostérone en dihydrotestostérone. Par ailleurs, le monoxidil connu chez les hommes souffrant de calvitie, cible précisément cette réaction pour lutter contre la perte de cheveux.

Ainsi, le magnésium reste un atout pour le cheveu. Mais il ne semble pas être la cible prioritaire en micronutriment pour la qualité des cheveux.

Les fuites de magnésium

Comme nous l’avons vu, l’apport alimentaire n’est pas suffisant pour une partie de la population. Ceci du fait de plusieurs facteurs que nous allons détailler ici.

Premièrement, un état de dysbiose sera associé à une malabsorption intestinale. Ceci signifie que les intestins n’absorberont plus le magnésium et d’autres nutriments indispensables.

Deuxièmement, certains régimes alimentaires vont augmenter l’utilisation en magnésium. En effet, la consommation élevée de carbohydrate, pain, pâte, riz, pommes de terre augmentent les besoins de ce minéral.

Troisièmement et comme vu précédemment, le stress, auquel nous sommes majoritairement plus ou moins sujet. Est associé à des pertes de magnésium.

Ensuite la détoxification nécessite du magnésium. Or nous arrivons à un moment où les polluants non jamais été aussi élevé. On peut donc suspecter une hausse de demande de ce minéral pour cette raison.

Egalement, il existe des variabilités génétiques sur une majorité des récepteurs et transmetteurs de nutriments. Ainsi, certains patients auront des besoins augmentés en magnésium. Une variabilité génétique a d’ailleurs été identifiée chez les enfants atteints de méningocèle. (1)

L’absorption de magnésium est également facilité par un taux optimal de vitamine D, de B6 et taurine. Raison pour laquelle ceux-ci sont régulièrement proposés dans les compléments alimentaires.

(1)https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5047867/

 

Sources alimentaire

Pour commencer, le magnésium se trouvait en petites quantités dans beaucoup d’aliments. Vous aurez plus de chances d’atteindre ce taux au sein d’un régime varié et dense.

Bien que la palme revienne à l’Hépar, il faut noter que le magnésium contenu dans l’eau sous forme de sulfate est peu absorbé. Ainsi, comme vous le verrez dans le tableau. Il est difficile mais possible d’atteindre la dose recommandée de 300mg par jour.

Cependant, en cas de stress, dysbiose ou variabilité génétique, il se peut que cet apport ne soit pas corrélé à ce que vous absorbez réellement et à vos besoins.

C’est pour cela que c’est toujours la clinique qui domine. Et qu’en cas de constipations, douleurs, dépressions, crampes, troubles du sommeil, il est avisé de tenter une cure de magnésium…Sous sa forme la plus absorbable.

par ailleurs, de nombreux patients abandonnent le magnésium après une cure de magnésium marin. Or nous verrons que ce magnésium est peu absorbable.

 

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel 2

Le bilan EEGq est une évaluation par encéphalogramme quantifié. Il permet d’évaluer des marqueurs cérébraux associés aux pathologies et dominance/faiblesse hémisphérique du cerveau (sur ou sous fonction de certaines zones du cerveau). Il consiste en des électrodes posées sur le cerveau qui captent les ondes émises par le cerveau. Ce test n’envoie aucun signal et ne produit donc aucune douleur.

 

Ces marqueurs permettent d’avoir une vision objective des pathologies parfois difficiles à mesurer, comme la dépression ou le TDAH. Ce qui permet d’avoir de la précision et de la nuance dans l’évaluation des dominances hémisphériques et pathologies. 

 

Ce bilan permet également d’avoir un état des lieux utile pour visualiser les effets des thérapies et modifications d’hygiène de vie mis en place pour votre cerveau. 

 

Voici les marqueurs cérébraux identifiés par un EEGq : 

 

  • TDAH
  • Anxiété sociale chronique
  • Dépression chronique
  • Burn out
  • Insomnie chronique
  • TSA
  • Syndrome éthylique chronique
  • Migraine chronique
  • douleurs chronique

 

Les marqueurs cérébraux des TDAH 

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel TDAH

Les marqueurs cérébraux identifiés pour les adultes sont la baisse des ondes gamma dans la région frontale droite en position de repos. À noter que pour les enfants, c’est un déséquilibre au niveau du ratio theta/gamma, ce qui explique le fait qu’un bilan est recommandé pour une prise en charge adaptée en neurofeedback professionnel. Même pour une dysfonction proche en termes de symptôme, les marqueurs cérébraux peuvent différer selon l’âge et les protocoles de soins également. 

 

Le TDAH est un syndrome et non une maladie dont l’intensité des symptômes varient entre les individus. Sa prise en charge n’est indiquée que lorsque cela produit un impact significatif sur la qualité de vie des patients.

 

Voici les critères principaux du TDAH selon la HAS : 

 

  • le déficit de l’attention (l’incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, les oublis fréquents, la distractibilité ou le refus ou évitement de tâches exigeant une attention accrue)
  • l’hyperactivité motrice (une agitation incessante, l’incapacité à rester en place lorsque les conditions l’exigent)
  • l’impulsivité (la difficulté à attendre, le besoin d’agir, la tendance à interrompre les activités des autres)

Dans le quotidien, cela donne des personnes qui ont tendances à : 

  •  Procrastination
  •  A beaucoup d’idées, mais ne parvient pas à les retenir, à les poursuivre, ou à les utiliser de façon efficiente. 
  • Oublie ce qu’on vient de lui dire, ce qu’il/elle allait chercher, ce qu’il/elle essayait de retenir pendant quelques secondes.
  • ne pas aimer généralement accomplir des tâches qui exigent une réflexion continue; 
  • perdre souvent des choses; être souvent facilement distrait; oublie souvent des choses.

 

Ainsi, grâce à l’EEGq, on voit toutes les nuances qui existent en termes de TDAH. On peut découvrir que certaines personnes qui ont certains signes de TDAH vont se retrouver à 40. Tandis que ceux qui les expriment beaucoup vont se retrouver à 80.

 

Bien entendu, la mesure est à interpréter en fonction des symptômes (ancre vers annexe) et le but est de s’appuyer dessus pour améliorer la vie (ancre vers annexe)  des patients, vérifier la pertinence du traitement et se diriger vers la santé. Et non seulement pour corriger un bilan.(ancre vers annexe) 

 

Les marqueurs cérébraux de l’anxiété sociale chronique

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

Les marqueurs cérébraux de l’anxiété sociale chronique sont l’asymétrie spectrale entre les régions préfrontales dans la bande Alpha. Ces mesures donnent une indication sur le niveau d’anxiété associé aux contacts avec d’autres individus. 

 

L’anxiété sociale se caractérisent classiquement comme suit : 

 

Intense et plus de 6 mois

Elle porte sur une ou plusieurs situations sociales

Présente systématiquement ou quasi systématiquement à la même occasion (exemple : aller en cours)

Associé à une peur du jugement des autres

Provoque des stratégies d’évitement de la situation 

Ou implique d’endurer la situation avec difficulté

Entraîne un retentissement important dans la vie de la personne

 

Le protocole pour lutter contre l’anxiété via le neurofeedback professionnel (ancre en bas) est de renforcer les ondes cérébrales 8-13Hz dans la partie Oz du cerveau. D’après une étude de Hammond, 60 à 80% des participants répondent à ce protocole avec une réduction des symptômes. (2)

 

(1)Sustained effects of neurofeedback in ADHD: a systematic review and meta-analysis

(2)(Hammond, 2005) :Neurofeedback with anxiety and affective disorders

 

Les marqueurs cérébraux du burn out

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

Le syndrome d’épuisement professionnel ou burn out,est défini comme un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel »(2) .

 

Le burn out est un syndrome difficile à diagnostiquer car il est souvent nuancer par différent symptômes plus ou moins intenses selon les personnes : 

 

  • émotionnelles : anxiété, changements d’humeur, manque de motivation, difficultés à se concentrer 
  • comportementales ou interpersonnelles : repli sur soi, agressivité, manque d’empathie, addiction, ressentiment pour l’entourage
  • motivationnelles ou liées à l’attitude : Perte d’estime de soi, remise en question, baisse de l’implication
  • physiques non spécifiques: maux de tête, maux de ventre, perte de poids, perte de force, troubles du sommeil, douleurs.

 

Le burn out aura tendance à être plus présent chez des personnes dont le cerveau tend naturellement vers le TDAH, la dépression et l’anxiété. Ces personnes ont souvent tendance à être très adaptables et à donner beaucoup d’énergie pour atteindre les objectifs sans s’écouter. Éviter le burn out peut passer par une amélioration sur ces autres aspects.

Les marqueurs cérébraux de l’insomnie chronique 

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

 

L’insomnie chronique peut être liée à des changements au niveau de certaines zones du cerveau. Dans ce cas, un protocole par neurofeedback et modifications d’hygiène de vie pourra améliorer cette condition. 

 

De manière classique, l’insomnie chronique est défini par une insatisfaction liée au sommeil associé à un ou plusieurs symptômes ci dessous :  

 

  • Difficulté à initier le sommeil même en cas de possibilité de dormir

 

  • Réveils nocturnes fréquents /Réveil matinal avec incapacité de se rendormir.

 

  • La difficulté de sommeil se produit au moins 3 nuits par semaine/depuis au moins 3 mois.

 

  • Absence d’autres troubles peuvent expliquer comme une inflammation, narcolepsie, apnée du sommeil, troubles psychologiques

 

Pour être diagnostiqué, la perturbation du sommeil doit être associée à un retentissement significatif sur la qualité de vie de la personne. C’est à dire entraîner une modification des interactions avec l’entourage, des performances au travail ou encore dans l’énergie au quotidien ou les normes biologiques.

 

Le sommeil est un phénomène complexe qui est lié au système nerveux, à l’alimentation, au statut en micronutriment et au fonctionnement du cerveau. Une approche globale est optimale pour améliorer au mieux la qualité du sommeil.

 

Les marqueurs cérébraux des TSA

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

 

D’après une étude, les patients du neurofeedback souffrant d’un TED de type autistique répondent dans 70 à 89% répondent, avec une  réduction de 40% des scores de l’échelle ATEC (Autism Treatment Evaluation Checklist), Ceci est associé à une amélioration de l’attention, perception visuelle, fonctions exécutives et langage

 

De manière classique, l’évaluation d’un TED impose d’explorer les éléments de la triade autistique qui comporte : 

 

  • une altération qualitative des interactions sociales
  •  une altération qualitative de la communication
  • un caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.

 

L’autisme n’est pas nommé chez l’adulte, pourtant trois types de population sont

concernés :

  •  des personnes adultes en établissement médico-sociaux, ou établissements psychiatriques, ou vivant à domicile n’ayant pas eu un bilan diagnostique par une équipe de spécialistes et qui ne sont pas repérées comme personnes avec autisme ou autre TED ;
  •  des personnes adultes avec TED connu, bénéficiant d’une place dans des structures dédiées dont il faut revisiter le diagnostic pour les faire bénéficier des connaissances actuelles ;  
  • des personnes adultes qui se posent la question, ou pour lesquelles leur famille, ou des professionnels posent la question d’un éventuel autisme de haut niveau, ou d’un syndrome d’Asperger à leur sujet. (6)

 

De la même manière que le TDAH, les troubles du spectre autistiques incluent une large palette de nuances dans l’intensité des signes. Il est totalement possible d’avoir certaines dominances hémisphériques associées au TSA, tout en ayant un travail, une famille, des hobbies et une vie épanouie. 

 

À l’inverse, il est possible que cette dominance se renforce et devienne un fardeau avec des schémas répétitifs, un repli sur soi et une baisse de la communication avec autrui. Et ces signes peuvent venir d’une dépression, d’une anxiété ou encore du TDAH, c’est là l’intérêt du bilan par EEGq qui va permettre de faire la différence. Si l’on trouve que c’est lié au TSA,  a ce moment, il peut être intéressant de chercher à moduler ses dominances hémisphériques par le neurofeedback.

 

Les marqueurs cérébraux du syndrome éthylique chronique

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

L’évaluation par EEG quantitatif permet d’identifier des marqueurs d’alcoolisme et de proposer du neurofeedback spécifique. Dans une étude, ce protocole  (Renforcer 4-8Hz et 8-13Hz en Oz) à donné  20 à 80% d’amélioration avec 40 à 100% d’abstinence sur les participants. 

 

Plus les critères ci dessous sont présent, plus l’alcoolisme est considéré comme important : 

 

  • 1. Quantité plus importante que prévu
  • 2. Incapacité malgré la volonté de diminuer la consommation;
  • 3. Temps important consacré à la substance ou à récupérer des effets
  • 4. Envie intense, un besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance (craving) ;
  • 5. Impact sur les obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison ;
  • Consommations malgré la présence de problèmes avec l’entourage et aggravation de ceux- ci par la consommation.
  • Perte de contact social pour profiter de l’alcool

 

  • la substance (ou une substance proche) est prise pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage

 

Les marqueurs cérébraux de la dépression chronique 

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

 

Il existe des marqueurs de la dépression chronique et des protocoles spécifiques pour l’améliorer. Celle-ci se caractérise principalement par :

 

  • sentiment de tristesse et de vide, irritabilité,
  •  perte de la capacité à éprouver du plaisir ou de l’intérêt.

 

D’autres symptômes sont également présents, notamment :

 

  • difficultés de concentration ;
  • sentiments de culpabilité excessive ou faible estime de soi ;
  • désespoir face à l’avenir ;
  • idées suicidaires ;
  • troubles du sommeil ;
  • fluctuations de l’appétit ou du poids ;
  • fatigue intense ou perte d’énergie.

 

Pour faire la différence entre les fluctuations de l’humeur et la dépression, les signes doivent être présents la plus grande partie de la journée, tous les jours et pendant au moins deux semaines.

 

Il faut garder en tête que certaines personnes ont des prédispositions à utiliser les zones cérébrales associées à la dépression. Elles ont une fragilité génétique qui les rend plus sensibles aux événements difficiles de la vie. Tout le but du neurofeedback est d’entraîner le cerveau à s’orienter vers des zones associées à la motivation, au plaisir, sentiment de sens dans sa vie et d’utilité.

 

Migraines et douleur chronique

 

Les migraines sont spécifiques car malgré la recherche, il n’y à pas encore eu d’évaluation avec suffisamment d’évidence pour qu’il soit recommandé dans les appareils professionnels.

 

Ainsi, il n’est pas possible d’avoir des marqueurs des migraines à ce jour. Bien qu’il existe un protocole par neurofeedback de correction des migraines. 

 

Douleurs chroniques

Marqueur cérébraux EEGQ professionnel anxiete sociale

À l’inverse des migraines, et ce qui est plus embêtant. Il est possible d’évaluer les marqueurs de douleurs chroniques par EEGq. Mais il n’existe pas encore de protocoles cérébraux spécifiques qui ont montré suffisamment de résultats. 

 

En revanche, le neuroptimal produit des effets intéressants avec au moins 40% d’améliorations chez 75% des clients et 30% des patients à plus de 80% d’améliorations.

 

Par conséquent, vous pouvez recevoir un traitement pour les migraines grâce au neurofeedback professionnel, mais pas pour les douleurs chroniques (vous aurez uniquement un marqueur). En revanche, vous pouvez utiliser le neuroptimal, la chiropraxie, la naturopathie ou encore la sophrologie et l’hypnothérapie pour soulager vos douleurs.

 

En effet, les douleurs sont multifactorielles, cela signifie qu’elles sont souvent liées à plusieurs facteurs. Ainsi, il est pertinent de faire un bilan des chaînes musculaires et des vitamines pour les améliorer. Elles peuvent aussi être associées au TDAH, TSA ou aux dépression et l’anxiété, ainsi, traiter ces signes pourrait améliorer les douleurs.

 

Conclusion 

 

L’évaluation des marqueurs cérébraux permet de visualiser une orientation du cerveau vers la présence ou l’absence d’onde associé à différentes dysfonctions. La présence de ces marqueurs ne suffit pas au diagnostic et est considérée comme une aide au diagnostic. Outre la volonté de faire un diagnostic, l’évaluation permet d’avoir une mesure du niveau de fonctionnement du cerveau et d’apprécier l’évolution en fonction des traitements et d’adapter le traitement en fonction. 

 

La mesure des marqueurs cérébraux est non douloureuse, non invasive et sécuritaire. Les électrodes posés sur le crâne permettent simplement de capter les ondes cérébrales et n’envoient pas d’impulsions électriques. De la même manière que le traitement par neurofeedback qui donne peu d’effets secondaire (Régulation du système nerveux et neurofeedback)

 

Le bilan de santé cérébral n’implique pas obligatoirement une prise en charge par neurofeedback. Elle peut être un outil de mesure pour le développement personnel et le dépassement de soi ou la performance qui se développe via d’autres méthodes. De même dans le domaine des pathologies, avec de la méditation, des changements alimentaires ou l’aide d’autres thérapies comme la chiropraxie, la sophrologie, l’hypnothérapie ou encore la naturopathie.

 

(3)Neuroptimal survey

 

(4)Schaufeli WB and Greenglass ER. Introduction to special issue on burnout and health. Psychol Health 2001;16(5):501-10.

 

(5)Alcoolisme (Cox et al, 2016)

(6)TSA (Holtmann et al, 2011) :

(7)Autisme et autres TED diagnostic et évaluation chez l’adulte – Recommandations HAS